bonjour je suis pas français ça fait quelque année que je suis en France donc je maîtrise pas bien tout le vocabulaire. je suis en 3eme et je dois répondre au q
Français
Anonyme
Question
bonjour je suis pas français ça fait quelque année que je suis en France donc je maîtrise pas bien tout le vocabulaire. je suis en 3eme et je dois répondre au questions sur une extrait de "vipère au poing de Hervé bazin. mais je comprend pas bien tout l’extrait. pouvez vous me lire l’extrait et me faire un résumé ou une commentaire svp ;
VOICI L’EXTRAIT:
Un beau soir, nous nous trouvâmes alignés sur le quai de la gare de Segré, très excités et difficilement contenus par la pontifiante tante Bartolomi et par notre gouvernante. Je me souviens parfaitement de leurs messes basses et de leurs soupirs inquiets.
Le tortillard, soufflant bas, avec cet air de phoque qui n'appartient qu'aux locomotives de petite ligne, parut avec dix minutes d'un retard qui nous semblait insupportable, mais que bientôt nous pourrons souhaiter centenaire. Par un majestueux hasard, le wagon de nos parents stoppa exactement devant nous. Une paire de moustaches au ras de la vitre et un chapeau en forme de cloche à fromage, tel qu'on les portait en ce temps-là, décidèrent Mademoiselle à passer une suprême inspection :
« Frédie, sortez les mains de vos poches. Brasse-Bouillon, tenez-vous droit. »
Mais la vitre s'abaissait. De la cloche à fromage jaillit une voix :
« Venez prendre les bagages, Mademoiselle. »
Ernestine Lion rougit, protesta rapidement dans l'oreille de la comtesse Bartolomi:
« Mme Rezeau me prend pour la femme de chambre.»
Mais elle s'exécuta. Notre mère, satisfaite, découvrit deux dents d'or, ce que, dans notre candeur, nous prîmes immédiatement pour un sourire à notre adresse. Enthousiasmés, nous nous précipitâmes, dans ses jambes, à la portière.
« Allez-vous me laisser descendre, oui ! »
Nous écarter d'elle, à ce moment, nous eût semblé sacrilège. Mme Rezeau dut le comprendre et, pour couper court à toutes effusions, lança rapidement, à droite, puis à gauche, ses mains gantées. Nous nous retrouvâmes par terre, giflés avec une force et une précision qui dénotaient beaucoup d'entraînement.
« Oh ! fit tante Thérèse.
— Vous dites, ma chère amie ? » s'enquit madame notre mère.
Nul ne broncha. Bien entendu, nous sanglotions. « Voilà tout le plaisir que vous cause mon retour ! reprit Mme Rezeau. Eh bien, ça va être charmant. Je me demande quelle idée de nous a bien pu leur donner votre pauvre mère. »
La fin de cette tirade s'adressait à un monsieur ennuyé que nous sûmes ainsi être notre père. Il portait un grand nez et des bottines à boutons. Engoncé dans une lourde pelisse à col de loutre, il traînait deux longues valises jaunes, criblées de flatteuses étiquettes internationales.
« Voyons, relevez-vous, fit-il d'une voix sourde et comme filtrée à travers ses moustaches. Vous n'avez pas seulement dit bonjour à Marcel. »
Où était-il le petit frère ? Tandis que les grandes personnes, sans plus s'occuper de nous, se congratulaient poliment — oh ! rien de trop —, nous partîmes à sa recherche et le découvrîmes derrière la malle
d'un voyageur anonyme.
« C'est vous, mes frères ? » s'enquit prudemment ce jeune homme, déjà peu loquace.
Frédie lui tendit une main qu'il ne prit pas. Louchant dans la direction de Mme Rezeau, Marcel venait de s'apercevoir qu'elle l'observait. Au même instant, elle annonça : « Les enfants ! Prenez chacun une valise. »
Celle qui m'échut était beaucoup trop lourde pour mes huit ans. Un coup de talon dans le tibia me donna des forces.
« Tu vois bien que tu pouvais la porter, Brasse-Bouillon. »
Ce surnom prenait dans sa bouche une valeur intolérable.
Le cortège s'ébranla. Frédie, se touchant le nez du bout de l'index, fit à mon intention le signal de détresse. J'entendis distinctement Mlle Lion, qui certifiait à tante Thérèse: « Ils n'ont pas fini de le faire, leur signal ! »
Ce qui prouvait au moins deux choses : primo, que la signification ultra-secrète de ce geste lui était depuis longtemps connue ; secundo, qu'elle connaissait une autre énigme, que nous allions avoir tout le loisir de déchiffrer au fond des prunelles aiguës de cette dame que nous n'avions déjà plus aucune envie d'appeler maman.
VOICI L’EXTRAIT:
Un beau soir, nous nous trouvâmes alignés sur le quai de la gare de Segré, très excités et difficilement contenus par la pontifiante tante Bartolomi et par notre gouvernante. Je me souviens parfaitement de leurs messes basses et de leurs soupirs inquiets.
Le tortillard, soufflant bas, avec cet air de phoque qui n'appartient qu'aux locomotives de petite ligne, parut avec dix minutes d'un retard qui nous semblait insupportable, mais que bientôt nous pourrons souhaiter centenaire. Par un majestueux hasard, le wagon de nos parents stoppa exactement devant nous. Une paire de moustaches au ras de la vitre et un chapeau en forme de cloche à fromage, tel qu'on les portait en ce temps-là, décidèrent Mademoiselle à passer une suprême inspection :
« Frédie, sortez les mains de vos poches. Brasse-Bouillon, tenez-vous droit. »
Mais la vitre s'abaissait. De la cloche à fromage jaillit une voix :
« Venez prendre les bagages, Mademoiselle. »
Ernestine Lion rougit, protesta rapidement dans l'oreille de la comtesse Bartolomi:
« Mme Rezeau me prend pour la femme de chambre.»
Mais elle s'exécuta. Notre mère, satisfaite, découvrit deux dents d'or, ce que, dans notre candeur, nous prîmes immédiatement pour un sourire à notre adresse. Enthousiasmés, nous nous précipitâmes, dans ses jambes, à la portière.
« Allez-vous me laisser descendre, oui ! »
Nous écarter d'elle, à ce moment, nous eût semblé sacrilège. Mme Rezeau dut le comprendre et, pour couper court à toutes effusions, lança rapidement, à droite, puis à gauche, ses mains gantées. Nous nous retrouvâmes par terre, giflés avec une force et une précision qui dénotaient beaucoup d'entraînement.
« Oh ! fit tante Thérèse.
— Vous dites, ma chère amie ? » s'enquit madame notre mère.
Nul ne broncha. Bien entendu, nous sanglotions. « Voilà tout le plaisir que vous cause mon retour ! reprit Mme Rezeau. Eh bien, ça va être charmant. Je me demande quelle idée de nous a bien pu leur donner votre pauvre mère. »
La fin de cette tirade s'adressait à un monsieur ennuyé que nous sûmes ainsi être notre père. Il portait un grand nez et des bottines à boutons. Engoncé dans une lourde pelisse à col de loutre, il traînait deux longues valises jaunes, criblées de flatteuses étiquettes internationales.
« Voyons, relevez-vous, fit-il d'une voix sourde et comme filtrée à travers ses moustaches. Vous n'avez pas seulement dit bonjour à Marcel. »
Où était-il le petit frère ? Tandis que les grandes personnes, sans plus s'occuper de nous, se congratulaient poliment — oh ! rien de trop —, nous partîmes à sa recherche et le découvrîmes derrière la malle
d'un voyageur anonyme.
« C'est vous, mes frères ? » s'enquit prudemment ce jeune homme, déjà peu loquace.
Frédie lui tendit une main qu'il ne prit pas. Louchant dans la direction de Mme Rezeau, Marcel venait de s'apercevoir qu'elle l'observait. Au même instant, elle annonça : « Les enfants ! Prenez chacun une valise. »
Celle qui m'échut était beaucoup trop lourde pour mes huit ans. Un coup de talon dans le tibia me donna des forces.
« Tu vois bien que tu pouvais la porter, Brasse-Bouillon. »
Ce surnom prenait dans sa bouche une valeur intolérable.
Le cortège s'ébranla. Frédie, se touchant le nez du bout de l'index, fit à mon intention le signal de détresse. J'entendis distinctement Mlle Lion, qui certifiait à tante Thérèse: « Ils n'ont pas fini de le faire, leur signal ! »
Ce qui prouvait au moins deux choses : primo, que la signification ultra-secrète de ce geste lui était depuis longtemps connue ; secundo, qu'elle connaissait une autre énigme, que nous allions avoir tout le loisir de déchiffrer au fond des prunelles aiguës de cette dame que nous n'avions déjà plus aucune envie d'appeler maman.
1 Réponse
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1. Réponse lauriana693
je me souviens vaguement de ce récit que j'ai vue en troisième mais d'après ce que je viens de lire c'est le moment ou les enfants et la famille vont chercher leur mère à la gare ,les enfants découvre que leur mère n'étaient pas des plus gentilles puisque elle obligea ses enfants jeune à porter leur valises.On découvre aussi que le geste secret que brasse-bouillon et Frédie utilisaient était connue de tous.