paragraphe sur la violence de la guerre de 1914-1918

Lors de la Première Guerre mondiale, plusieurs formes de violences de masse ont été exercées. Elles sont plus importantes que lors des conflits précédents, car les soldats utilisent un armement industriel de façon massive et intensive. De plus, il s’agit d’un conflit mondial, mené sur terre, sur mer, dans l’air (avions) et sous la mer (sous-marin). Il y a d’abord les violences de la guerre des tranchées. À Verdun, entre février et décembre 1916, les bombardements massifs ont tué 163 000 soldats et en ont blessé ou mutilé 260 000. La violence de masse se manifeste aussi dans les conditions de vie des tranchées, extrêmement dures pour les combattants qui sont exposés au froid, à la fatigue et à la boue.   La forme la plus extrême de violence de masse est le génocide. En 1915-1916, les Arméniens de l’Empire ottoman ont été déportés en masse, massacrés ou détenus dans des camps de concentration. Ce génocide organisé par Talat Pacha, le ministre de l’Intérieur ottoman, a coûté la vie à près d’1,2 million d’Arméniens, selon A. Toynbee. Au cours de la Première Guerre mondiale, les civils sont pris pour cibles, par exemple lors des bombardements de villes ou lors des massacres en Serbie. La différence entre militaires et civils s’estompe. Ce conflit a provoqué la mort de plus de 10 millions de personnes.  

L'effort de guerre mobilise tous les moyens. Les femmes remplacent les hommes, au front, dans les champs et les usines. Vivres et matières premières sont réquisitionnées pour l'armée et les industries de guerre. Les Etats s'endettent. La guerre atteint un degré de violence très intense. Les soldats vivent l'enfer dans les tranchées et les armes sont de plus en plus meurtrières (obus, gaz...). En 1916 la bataille de Verdun fait 300 000 morts. Dans les régions occupées ou proches du front, les populations civiles sont brutalisées, déportées, soumises au travaille forcé. Dans l'Empire ottoman, les Arméniens subissent un génocide.